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La face cachée du Soufisme (8)

A. A. Tabari

Traduit par Abu Abdallah

Tiré du site Qss.org sous le titre "the other side of sufism"

 

 

Al-Kashf (dévoilement)

C’est le but recherché par le mourid. Il entreprend la Khalwa et obéit à la volonté de son Cheikh précisément pour faire partie des gens du Kashf, ceux qui sont privilégiés par la manifestation divine. Le sens littéral du mot Kashf est " dévoilement " , mais dans la terminologie soufie, cela signifie exposer le cœur à des illuminations métaphysiques ou "  des révélations " non atteignables par la raison. Il y a, selon les Soufies, un Kashf appelé " At-Tajalli " ou manifestation divine : c’est l’apparition d’Allah à l’homme.

Il y a deux points concernant les interprétations soufies du Kashf et Tajalli. Premièrement concevoir la métaphysique par le Kashf est impossible, et les soufis affirment le contraire, s’opposant à la vérité. En effet, toute chose existante ne peut être conçue qu’avec la possession de la raison. Si l’homme perd sa raison, il perd son habilité à concevoir tout aspect de la vérité, et dérive vers des hallucinations et non-sens terribles. Deuxièmement, toute affirmation que l’essence divine peut apparaître est un mensonge flagrant. Le prophète et messager d’Allah, Moussa, que la paix soit sur lui, qu’Allah a favorisé par le privilège de lui avoir parlé directement, n’a pas pu voir Allah suite à sa requête, comme l’indique le verset :

"  Et alors quand Moussa vint à notre rendez vous et que son Seigneur lui eut parlé, il dit "  O mon Seigneur, montre toi à moi pour que je te vois ". Il dit "  Tu ne me verras pas ; mais regarde le mont, si il tient en place, alors tu me verras ". Mais lorsque son Seigneur se manifesta au mont, Il le pulvérisa, et Moussa s’effondra foudroyé. Lorsqu’il se fut remis, il dit : " Gloire à Toi ! C’est vers Toi que je me repens, et je suis le premier des croyants ". [ 7 : 143 ]

C’est une croyance essentielle, tenue par l’unanimité du monde sunnite, qu’il est impossible à toute créature d’être témoin de la manifestation divine dans ce monde, comme le confirme les paroles d’Allah : "  Les regards ne peuvent l’atteindre, cependant qu’il saisit tous les regards. Il est le doux, le parfaitement connaisseur " [ 6 : 103 ]

Le Prophète (saw) a indiquer l’impossibilité de voir Allah lorsqu’il a été interrogé par ses Compagnons à propos de la vision d’Allah. Il (saw) a répondu en objectant : " Il y avait une lumière, comment pouvais je le voir ? " (Mouslim)

Cette impossibilité est aussi indiquée dans le hadith suivant : Selon Abou Moussa Al-Ash’ari (ra) "  Le messager d’Allah (saw) nous a parlé de cinq choses. Il a dit : " Vraiment, Allah, l’Exalté et le Puissant, ne dort pas, Il ne lui sied pas de dormir ; Il élève qui Il veut et Il rabaisse qui Il veut, les actions ( de Ses esclaves) de la nuit sont élevées vers Lui avant les actions commises le jour (suivant), et les actions du jour sont élevées vers Lui avant les actions de la nuit suivante. Son voile est de lumière ". Dans le hadith raconté par Abou Bakr (ra), le voile d’Allah "  est de feu. S’Il l’enlevait, Sa Splendeur et Sa Majesté brûleraient toute Sa création ". (Mouslim, Ibn Majeh Et Ahmad)

Le leader Ssoufi nommé Mansour Al-Halladj est allé tellement loin dans la mécréance en affirmant qu’il était Allah lui même. Il a été crucifié pour cette affirmation blasphématoire et pour sa défiance de la Shari’a à Bagdad en 309 H. Il a dit : " Je suis celui que j’aime, celui que j’aime est moi, nous sommes deux âmes co-habitants un corps. Si vous me voyez vous le voyez, et si vous le voyez, vous me voyez ". (Fatemi, CIT op )

Abdel-Karim Al-Djili, le disciple le plus proche de ‘Ibn ‘Arabi, est allé à un degré encore plus éloigné que son maître en affirmant qu’il a reçu l’ordre d’Allah de transmettre son livre : " L’homme parfait ", dont le thème est le panthéisme. Il affirme que l’homme parfait peut représenter tous les attributs divins, bien qu’Allah soit loin des qualités des hommes. Al-Djili essaye de prouver que rien en dehors de l ‘essence divine n’existe dans l’univers, et que les autres choses : hommes, animaux, et non-vivants sont des manifestations d’Allah, Le Tout Puissant. Il affirme dans son livre que le Prophète Muhammad (saw) est l’homme parfait, ainsi que la divinité parfaite. De ces théories blasphématoires, Al-Djili se déclare lui même Allah et s’exclama "  A moi appartient la souveraineté dans les deux mondes ". ( R.A. Nicholson )

Cette affirmation est suffisante pour condamner toute personne qui la prononce comme mécréante évidente. A chaque fois que ces hérétiques sont mentionnés, les Soufis invoquent la miséricorde d’Allah sur eux, inconscient du fait que la tolérance du Kufr est un acte de Kufr et que celui qui invoque la miséricorde d’Allah sur un mécréant commet un grand pêché.

Al-Fana' (annihilation)

Al-Fana' est un élément clé de la pensée soufie. Une fois que le soufi devient assidu dans le dhikr, ou le rappel d'Allah, les soufis affirment qu’il acquiert la tranquillité suffisante du cœur pour éprouver une illusion qui l'aide à passer par les diverses étapes décrites ci-dessous. D'abord il est déconcerté, puis intoxiqué avec l'amour de Celui dont il se rappelle, et finalement il traverse l'étape du fana', ou l'annihilation, dans laquelle il devient entièrement absorbé au point de devenir inconscient de lui même ou des objets autour de lui. Chaque chose existante semble disparaître, et il se sent libre de chaque barrière qui pourrait incommoder sa vision de Celui dont il se rappelle.

Pour donner une meilleure idée du concept soufi d'Allah, Qunawi, un disciple d'Ibn Arabi, écrit: " Il est inconcevable qu'une chose aime une autre chose et que les choses diffèrent l’une de l’autre. On ne peut seulement aimer cette chose que comme étant le résultat de la propriété d'une certaine signification partagée entre les deux, une affinité qui s’établit entre eux et qui va conduire à la domination des propriétés qui apportent l'unification au-dessus des propriétés qui apporte la différenciation... Finalement, Dieu et l'homme parfait sont un, car l’existence est une. "

( Fakhruddin Iraqi, " flashes divins ", p.24)

Mais lorsque le concept de fana' est jugé à l'échelle de la loi islamique, par le Qur'an et la Sunnah, seule la partie du rappel d'Allah est vraie, alors que tout le reste : l'intoxication, l'annihilation et la réclamation de la vision Allah est un chemin blasphématoire qui conduit aux croyances de l'incarnation et du panthéisme. Allah l’Exalté indique: "  Rien ne Lui est semblable, Il est le Tout Entendant, Le Tout Sachant ".

Comme la plupart des croyances soufies, le Fana' n'est mentionné ni dans le Qur'an ni dans la Sunnah. C'est plutôt un concept soufi et une déception satanique, initialement mis en place par les mystiques parmi les juifs, le Zoroastriens et les chrétiens pour altérer la grande religion de Islam.( Al-Djaza'iri)

La science manifeste et cachée

Voilà trois principes fondamentaux du Soufisme, qui sont des innovations non justifiées par le Qur'an ou la Sunnah:

La science manifeste et les sciences de la jurisprudence, selon eux, appartiennent aux théologiens et savants du monde des musulmans ordinaires, tandis que la science cachée et la science de la vérité sont réservées aux prêtres soufis, qui préfèrent s'appeler l'élite. Ceux qui revendiquent le droit d'interpréter les versets Qur'aniques et les traditions Prophétiques selon des façons non seulement différentes du sens apparent, mais le contredisant.( Al-Djaza'iri)

Toutes ces dichotomies de la science sont des innovations blâmables, sur lesquelles Le Prophète (s.a.w) dit: " La pratique ou l’établissement d’innovations dans la religion conduit au feu de l’enfer ".

Il a aussi dit " Celui qui introduit dans notre religion des choses n’y étant pas, verra son action rejetée ". (Mouslim)

Pour justifier leurs dichotomies innovatrices, les soufis citent les choses anormales faites par al-Khidhr quand Moussa (as) était en sa compagnie, telle faire un trou dans un bateau, tuer un garçon et restaurer un mur en ruine, comme cité dans la Sourate al-Kahf [18,60-82]. Ils justifient les objections de Moussa (as) à la promesse faite à al-Khidhr par le fait que Moussa (as) avait reçu la science exotérique ou manifeste seulement, alors qu'al-Khidr faisait partie de l’élite dotée de la science ésotérique ou cachée. Les Soufis ne se rendent pas compte que tout ce que al-Khidhr a fait était conforme la révélation divine. Ils ne savent pas que les objections de Moussa (as) étaient dues au fait que ses lois divines étaient différentes de celles de Al-Khidhr. C’est pourquoi al-Khidhr a répondu à Moussa (as) en disant " J’ai reçu une science d’Allah que tu ne connais pas, et tu as reçu une autre science que je ne connais pas " et Moussa (as) acquiesça ".(Boukhari)

Le message de l'Islam ne fait aucune distinction entre science exotérique et ésotérique, parce qu'elles sont identiques. Il a abrogé tous les messages et religions précédentes. Ceux qui ont fondé le Soufisme et l’ont présenté aux musulmans en tant qu'Islam pur, voulaient transformer la nation musulmane en nation statique, dépendante, indifférente et ascétique, vivant dans la pauvreté et le dégradation. Ils ont ouverts la porte à une foule de sectes clandestines et secrètes pour favoriser leurs dogmes pervers. Ils utilisent l’ésotérisme comme prétexte à une mauvaise interprétation du Qur'an et de la Sunnah, afin d’éloigner les musulmans de la science religieuse saine, comme indiqué par un certain fanatique du Soufisme, qui considère la science comme obstacle au cheminement du mourid et comme un rideau qui bloque sa vision : " Je préfère que le débutant (murid) n'occupe pas son esprit avec ces trois choses :

De cette façon, ses soucis diminueront. "( al-Djaza'iri)

Que signifie le fait qu’un musulman ne sache ni lire ni écrire ? Cela signifie qu’il n’apprend pas , et s’il n’apprend pas comment pourra-t-il adorer Allah de la façon qui pourra llui faire atteindre la servitude constante et la faveur d’Allah ? Les dires de Al-Junayd signifient que le mourid doit rester suffisamment ignorant et " pur " pour s’occuper avec le Dhikr et le Wird, pour pouvoir atteindre le niveau de ceux qui reçoivent la révélation directement d’Allah, c’est à dire la science ésotérique.

Ainsi le mourid se contente de la science ésotérique au lieu de la science exotérique, et de la science de la "  vérité " cachée au lieu de la Shari'ah, et vit donc dans l'ignorance et l'apostasie, sans piété ni foi.

 

 

 

 

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