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nom d'Allah, le Clément, Miséricordieux
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La face cachée du Soufisme (4) A. A. Tabari Traduit par Abu Abdallah Tiré du site Qss.org sous le titre "the other side of sufism" |
Structure des Ordres Soufis.
Le Soufisme établit un lien fondamental entre le Shaikh, chef de la tariqah Soufie (Ordre), et le mourid (débutant), un lien qui s’étend toute leur vie et qui continue après leur mort. Le mourid prend un serment d’allégeance (‘ahd) et jure obéissance au Shaikh, qui promet en contrepartie de résoudre tous ses problèmes et de le délivrer de chaque dilemme toutes les fois qu'il le consulte. Le Shaikh promet également d’intercéder en sa faveur auprès d’Allah pour qu'il puisse être admis au Jannah (Paradis). Le mourid promet d’être consciencieux dans la pratique du dhikr assigné par son Shaikh, d’adhérer aux règles de l’ordre, et d’accepter sa loyauté à vie envers un ensemble de comportements édictés par l’ordre. La domination du Shaikh sur son mourid est donc presque totale. On s'attend à ce que le comportement du mourid même en dehors de l’ordre se conforme aux règles établies par l’ordre. Et lorsque un conflit avec des obligations extérieures surgit, le mourid doit agir en tant que Soufi et d’après les règles de son Ordre.
L’Ordre Tijaniyyah fait promettre à chaque mourid de ne pas visiter les tombes d’autres personnalités pieuses ou de ne pas consulter tout Shaikh vivant. C'est un des facteurs principaux élargissant le fossé entre les différents ordres, entraînant un conflit entre eux, le but étant de convertir les membres des autres ordres, conquérir ou annihiler les autres ordres.
Le mécanisme de structure d’Ordre dans le Soufisme mène à beaucoup de mauvais résultats:
- La division de l’Oummah musulmane en des fractions et Ordres dirigés par des Shaikhs déviants et ignorants, faisant ainsi de la Oummah une proie facile à conquérir pour tout ennemi de l’Islam
- L’hostilité parmi les adhérents de différents Ordres, au point où ils ne se marient pas dans des familles appartenant à d’autres ordres ou ne coopèrent pas avec les autres.
- La tromperie du Shaikh, qui affirme fallacieusement avoir la capacité de délivrer le mourid des difficultés et des problèmes qu’il rencontre. L’affirmation que le Shaikh sera présent à la mort du mourid, indépendamment du temps ou de l'endroit, qu’il l'instruira dans sa tombe sur ce qu’il doit dire aux deux anges de la tombe, et discutera avec eux en son nom, est totalement ridicule. Finalement le Shaikh promet d'intervenir pour son mourid auprès d’Allah le jour du jugement, de l’aider lors de l’épreuve d'as-Siraat (la passerelle au-dessus de l'enfer), et de l'accompagner jusqu’au Jannah. Ce genre de tromperie, offrant la sécurité dans la tombe et plus tard, est un mensonge flagrant, non permis dans n'importe quelle circonstance. Les Shaikhs Soufis amènent des musulmans naïfs à croire de telles affirmations, et le résultat est le Chirk (polythéisme). De plus, tromper les musulmans est un des grands péchés .
- Isoler le mourid aussi loin que possible du monde extérieur. L’ordre l’enferme pour l'exploiter et le manipuler facilement (Idem)
Le Shaikh Certifié
Un autre fondement du soufisme est le Shaikh certifié, nécessaire pour donner au mourid son wird (récitation qu’il pratique régulièrement). Ceci peut également être donné par le député du Shaikh. Mais le Shaikh lui-même est l'autorité suprême, celui qui désigne les khulafas ' (les fonctionnaires de l’ordre). Quand un mourid prend un serment il le fait en fait au Shaikh, bien que les la plupart le font par l'intermédiaire de leur député local.
Les deux lois principales des relations Shaikh-mourid sont:
- Le mourid ne doit pas discuter avec son Shaikh, ni demander de lui une preuve de ce qu'il lui ordonne de faire.
- Celui qui s'oppose à son Shaikh a cassé l’ahd, et est coupé du Shaikh. Même s’il reste physiquement près du Shaikh, la porte du meddad (aide) lui est fermée à tout jamais.(idem)
Les musulmans Sunnites croient que n'importe quel acte simple de culte doit être justifié par le Qur'an et la Sunna. Allah, l’Exalté, indique " Ils disent que vous ne rentrerez au paradis que si vous êtes juifs ou chrétiens, dis : " Apporter votre preuve si vous êtes véridiques " [ 2 : 111 ]. On a signalé que le compagnon ‘Ali ibn Abou Talib, qu’Allah soit satisfait de lui, a dit: " Si la religion devait être sujette à l'opinion, alors essuyer le bas du pied d'une botte (dans l'ablution) serait plus logique qu'essuyer son haut. "
Les Soufis croient que le Shaikh est nécessaire pour les relier à Allah. Ils estiment que le Shaikh de la tariqah est " un homme inspiré dont les yeux percent les mystères du caché, parce que selon les Soufis, il voit avec la lumière d’Allah et connaît ainsi les pensées et confusions dans les poitrines des hommes. Rien ne peut lui être caché " (Saif an-Nasr, " Sira de Hamidiyyeh ", 1956 ). La science de l'invisible, de l’inconnu et de ce que les poitrines cachent, est restreinte à Allah seul; tout autre personne qui affirme posséder une telle science s’oppose à Allah et affirme avoir un de Ses attributs.
Les Shaikhs sont considérés par les membres des ordres comme des surhommes, et ils leur accorde plus de crainte et de révérence que les compagnons ont accordé au Prophète (s.a.w). (embrassade, inclinaisons ..). M. Gilsenan décrit leurs sentiments de révérence à leur Shaikh lors d’une hadhreh (session de dhikr des Soufis) " Durant la hadredh, Il (le Shaikh) quitte la session de dhikr en premier, alors qu’ils sont encore assis sur le sol, avec la robe de son père, symbole d’autorité, il sort à travers un espace fait pour lui par les nuqabas, avec une main élevé jusqu’à sa poitrine en signe d’acceptation humble des cris qui l’encerclent : " ya sidi Salamah, ya sidi Ibrahim meddad! meddad! "(aide! aide!), tandis que les frères assis au centre nettoie le tapis où il a marché avec leurs mains pour ensuite laver leurs visages et corps avec la barakah (bénédictions). Non seulement il ne laisse personne embrasser sa main, mais personne n'a le droit de l'approcher pour le toucher pendant qu'il part. Afin de maintenir la crainte et le révérence selon lui, le Shaikh doit renforcer le concept du barakah en augmentant l'espace institutionnel entre lui et ses muridin (disciples). Plus il se retire d'eux, plus il rend la prétendue bénédiction plus difficile à obtenir, donc plus recherchée ensuite. La pénurie augmente la valeur. Si les muridin essayent de l'atteindre, son officiel le protège jusqu’à ce qu’il soit parti. Tout le blâme leur incombe, alors que le Shaikh demeure au-dessus de tout reproche, le mystère est préservé, et toute la fidélité est concentrée sur lui comme symbole vivant de l’ordre et de la voie. "( M. Gilsenan, " saints et Soufis en Egypte moderne ", Oxford presse 1973)
Sans doute que le fait de prendre un Shaikh instruit en tant qu'exemple et professeur est précieux et encouragé. Il n'est pas possible de connaître Allah, ni les choses qui lui plaisent et celles qui le contrarient, et de savoir l'adorer, sans recevoir des instructions appropriées d'un Shaikh bien informé. Mais la partie dangereuse de cet établissement est qu'ils placent souvent un ignorant qui manque de connaissances islamiques appropriées pour instruire d'autres dans la religion. C'est un fait que les shaikhs de la plupart des Ordres, qui sont habituellement auto-désignés, ont peu ou pas de connaissances religieuses. La qualification la plus importante pour un Shaikh Soufi, sans compter ses influence sociales ou son statut, est la durée du service qu'il a rendu, à son supérieur, le Shaikh de l’Ordre, qui lui-même a hérité le titre d’après une chaîne de succession que les Soufis prétendent faussement tracer jusqu’au Prophète (saw).
Quelques Shaikhs sont assez fantasques pour affirmer qu'ils n'ont aucunement besoin de cette chaîne imaginaire, parce que leur Ordre dérive directement (!) du prophète (s.a.w), pas simplement en vision mais en réalité. Shaikh Muhammad at-Tijani affirme dans son livre, Al-Jawahir Al-Ma'ani(p.97): " En ce qui concerne la chaîne de l'autorité à laquelle L’Ordre de Muhammadiyya Tijaniyyah se rattache, il m'a informé que " nous avons acquis notre science d'une variété de Shaikhs, mais Allah nous ordonne de ne pas se limiter à eux. Vraiment, notre autorité et mission d'enseignement dans cette Ordre a été donnée par le maître de l'univers Muhammad "; en effet, Allah a ordonné que nous apprenions la science et que nous l'atteignons par son moyen. Par conséquent, aucun Shaikh en dehors de At-Tijani n'est autorisé à agir dans la disposition de nos affaires selon son jugement. Quant aux mérites de At-Tijani, le maître de l'Univers (c.-à-d. Muhammad s.a.w) lui (at-Tijani) a indiqué que toute personne qui l'aime est aimée par le prophète (s.a.w), et ne mourra pas avant qu'il soit un Wali absolu et favori d’Allah ".
Les musulmans peuvent voir comment ils forgent des mensonges contre Allah l’Exalté et son Messager (s.a.w), et contre les croyants, sans honte ou crainte. Assez curieusement, Abdul-Qadir Eisa, chef de l’Ordre Shadhiliyyah en Syrie, a relaté de Shaikh Muhammad al-Djaza'iri dont, il a hérité l’Ordre, la chaîne de Shaykhs de L’Ordre remontant jusqu’au prophète (s.a.w), parmi eux on compte un nombre d'imposteurs Soufis et fanatiques Batinis (secte clandestine déviante). La chaîne est réclamée conjointement par quatre Ordres du Soufisme: Qadiriyyah, Shadhiliyyah, Darqawiyyah et Ulaiwiyyah.
La Oummah musulmane entière a convenu que le Prophète (s.a.w) n'a caché aucune science à sa communauté, ni n’a distingué un de ses compagnons avec une quelconque science particulière. Il a transmis de la meilleure façon le dernier et parfait message divin selon le commandement d’Allah, pour cela il mérite d'être le meilleur de tous les prophètes et messagers d'Allah. Allah, gloire à Lui, indique dans le saint Qur'an : " Et qui est plus injuste que celui qui forge un mensonge contre Allah, ou dit " il m’a été révélé " alors que rien ne lui a été révélé? " [6 : 93 ] Le Prophète (s.a.w) a sévèrement averti contre ceux qui forgent des mensonges contre lui, en disant : " Ne forgez pas de mensonges contre moi, car celui qui agit ainsi entrera en enfer " (Mouslim) et Il (saw) a également dit: " Celui qui forge volontairement ou intentionnellement un mensonge contre moi, qu’il se prépare a occuper sa place dans le feu. " (Mouslim)
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